De la splendeur du domaine, il ne reste guère que les murs et Madame. La joie s'en est allée, restent les habitudes, la chasse aux ragondins et l'immuable rotation des saisons. Mais un petit grain de fantaisie ressurgit quand Madame décide de s'occuper de l'éducation de Guillaume, le fils de ses fermiers. Une curieuse et sincère relation se noue. Que recherche Madame à travers Guillaume, adolescent simple et rêveur, un peu perdu entre ses parents et le monde de Madame ? Cherche t-elle à faire revivre son domaine, sortir de sa solitude ou faire revivre son fils perdu tant aimé ? L'énigme se découvre au fur et à mesure, l'écriture y est tour à tour subtile, cruelle et tendre. Jean-Marier Chevrier pose un regard sur la solitude intelligent, il fait de Madame une femme tout aussi forte que fragile.